Les vœux ! Tradition pénible ou convivialité sympathique ? Chacun se dit (les plus âgés surtout) : « encore une année de passé ! »

On se souvient des longues séances de courrier quasiment obligatoires adressé aux grands-parents, aux parrain et marraine dont on espérait de belles étrennes.

Et dans le grand bouleversement de notre civilisation, les grandes nouveautés technologiques qui ont transformé notre vie quotidienne, le papier à lettres a quasiment disparu et, ce qui est plus grave, resurgit la question, l’éternelle question favorite de notre belle jeunesse : « à quoi çà sert ? »

Même par email, les vœux de nouvel an semblent un tantinet ringards…Mais en fin la modernité consiste-t-elle à vérifier sans cesse l’utilité de ce que l’on dit ou de ce que l’on fait ?

Rentabilité, productivité : ne peut-on, le premier de l’an, sortir la tête de ce carcan économique ?

Les vœux de nouvel an sont inutiles : osons le dire très haut. Inutiles comme le bonjour au début de la journée, comme le baiser des enfants qui partent pour l’école, comme une peinture, comme une chanson, comme ces milliers de gestes d’amitié sans lesquels la vie serait étouffante, insupportable.

Tous ces gestes qui ne produisent rien en termes économiques et qui sont indispensables à notre bonheur.

D’ailleurs il n’est pas interdit, quand on souhaite la Bonne année à quelqu’un de tout mettre en œuvre pour que ce soit vrai. Des enfants ou des partenaires d’un couple, en se souhaitant la Bonne année, peuvent très bien décider de ne pas se pourrir mutuellement la vie ! Oui, et ce serait même une bonne résolution, si nous décidions d’accorder nos paroles et nos actes ? Faut pas rêver : on serait tous des saints !

Ne laissons pas passer l’occasion de nous dire des choses aimables.
Je me risque à envoyer à tous et à chacun des vœux de Bonne année 2006.
Je me risque à vous souhaiter une Sainte année et même une bonne santé 
Abbé Bernet

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