Une église récente, renfermant des richesses insoupçonnées…. En l’an 1875, la commune de Brêmes ne possède qu’une fraction d’église très vétuste, sans caractère architectural ni souvenir historique. Sa surface de 100m² est largement insuffisante pour une population de 850 âmes. en photo: l’église de Brêmes, d’après un cliché ancien Les conseils paroissial et municipal décident donc de démolir cet édifice et d’en reconstruire un. Les travaux débutèrent en 1878 pour s’achever après moult péripéties en 1885. C’est un bâtiment en briques rouges du pays, sa conception est cruciforme, une nef assez vaste, deux bas-côtés et un chœur surmonté d’un clocher. L’intérieur du bâtiment a un aspect très riche. La pièce maîtresse du mobilier est indiscutablement l’autel et son retable entièrement sculptés dans le bois et d’une époque récente (1925). De part et d’autre de la nef se trouvent deux autels sur lesquels reposent Sainte Marie (à gauche) et Saint Joseph (à droite). Deux autres retables sont posés à même le sol, dans lesquels sont incrustés deux statues (Sainte Thérèse et Saint Martin) Les fonts baptismaux, le bénitier de marbre, une chaire du 18 ème siècle avec son escalier ajouré et ses quatre bas reliefs de bois sculptés représentant des scènes d’évangile, des tableaux anciens, le confessionnal, la cloche "Georgina Irma", baptisée en août 1901, constituent les richesses de cette église. La particularité de l’église de notre village est la vénération à Notre Dame des Larmes, statuette demi nature du 15 ème (vraisemblablement) remarquable œuvre d’art français. Cette vierge était autrefois invoquée pour la guérison des maux d’yeux mais est en réalité la vierge des douleurs debout au pied de la croix. Une autre statuette de Notre Dame d’époque plus récente, œuvre couronnée, orne notre église. N’oublions pas ce haut relief en chêne de l’époque flamboyante (début du 16ème) représentant "la Descente de Croix" qui se trouvait déjà dans l’ancienne église et qui a malheureusement disparu…. Grâce à la municipalité l’édifice est bien entretenu, des travaux plus ou moins importants ont eu lieu ces dernières années. Notre village est fertile en anecdotes passionnantes et à l’intérieur de ses murs notre église en est le témoin. Témoin de pierre, muet, mais si expressif que l’on a l’impression en tendant l’oreille qu’il vous murmure en l’espace d’un instant, les faits marquants de plusieurs siècles où la guerre et la paix se sont succédés à tour de rôle. N. Picquet et M. Lejoint |