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Ardres avec Bois en Ardres et Pont d'Ardres, Autingues, Balinghem, Brêmes les Ardres, Landrethun, Louches, Nielles les Ardres, Nordausques, Rodelinghem.
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Louches
....L'église....

Louches en mémoire d’Omer Vitrail de Saint Omer

Comme tout village, celui de Louches, situé sur le canton d'Ardres, a son charme, son âme, son histoire, son patrimoine. Son église en fait partie et nous en sommes fiers.
L‘église Saint-Omer de Louches est dédiée, comme son nom l’indique, à Omer, moine de Luxeuil, envoyé par le roi Dagobert porter l’Evangile aux Morins (habitants de la région de Saint-Omer). Nommé évêque de Thérouanne et Boulogne, diocèse auquel notre région était rattachée (le diocèse d’Arras fut postérieur), Omer sillonnait nos villages empruntant la voie romaine dite “Leulène” qui est l’actuelle grande rue de Louches, la RD 225.

On ne sait exactement à quelle époque fut instaurée la paroisse et L'église Saint Omer ( la tour du clocher) bâtie l’église, mais la base de la tour du clocher qui est romane, laisse supposer que celle-ci fut érigée vers les XIIe, XIIIe siècles. Les fonts baptismaux, en pierre bleue, à fût et cuve octogone, datent de cette époque.

Comme nombre d’églises de notre région, celle de Louches subit les outrages des guerres menées contre les Anglais et les Espagnols, elle est rebâtie en 1682-1683 par “Thomas Lesecq de Launay, seigneur de Saint­Martin en Louches et dame Marguerite Marie son épouse” avec le concours des habitants, ainsi que l’atteste une plaque de cuivre scellée dans la muraille ouest de la nef de l’église. À noter qu’en 1982, Monsieur l’abbé Imbert eut l’heureuse ini­tiative de célébrer une messe solennelle, accompagnée de diverses manifestations, pour fêter le tricentenaire de la reconstruction de l’église.

Pendant la Révolution...
Des prêtres se succèdent pendant un siècle jusqu’en septembre 1791, où l’abbé Martre, curé de l’époque, dût cesser ses fonctions, sans doute pour refus de serment à la constitution civile du clergé, émigrant à l’étranger. Le village perdait sa tranquillité... gendarmes et soldats cernèrent des demeures à la recherche de prêtres réfractaires, arrêtant des Louchois dont certains furent guillotinés à Arras le 17 floréal an 11 (6 mai 1794), victimes, parmi tant d’autres, de la Révolution et Marie, Omérine, Désirée proposés pour la canonisation dans une liste parue dans la Semaine religieuse du 23 août 1954.

L’église de Louches fut alors dépouillée de ses autels, statues et ornements, servit de salle de classe et devint ensuite magasin à fourrage. Pendant l’exil de l’abbé Martre, plusieurs abbés, chargés de pouvoir par les évêques de Boulogne et Saint­Omer, sillonnaient la contrée, pourvoyant aux besoins spirituels de Louches et des paroisses voisines, protégés par des familles accueillantes. L’histoire nous précise qu’une cachette avait été pratiquée pour recevoir le prêtre durant le jour : “au grenier, une trappe se levait, laquelle se recouvrait d’une masse de grains quand elle était rabattue sur lui”.

Vinrent enfin des jours meilleurs où l’église fut rendue au culte. Si elle n’avait subi aucune dégradation notable extérieure, des restaurations successives s’imposèrent au cours des ans.

 

Marie, Omérine, Désirée
Les deux cloches qui garnissaient la tour au XVIIIe siècle furent fondues au XIXe pour n’en faire qu’une, plus forte, en 1828 exactement, date à laquelle le cardinal de Latour d’Auvergne Lauragais, évêque d’Arras, venu donner la confirmation, honore de sa présence l’église Saint-Omer de Louches. Refondue cinquante ans plus tard, notre cloche actuelle qui pèse 1 044 kilos, fut bénite en 1877 et porte l’inscription:
L’AN DE GRÂCE MDCCCLXXVII
Sous LE REGNE DE Pie IX
Sous L’ÉPISCOPAT DE Mgr LEQUETTE
M. . DEFRANCE était curé DE LOUCHES
J’AI été Bénite PAR M. LE DOYEN ROBERT D’ARDRES
J’AI EU pour PARRAIN M. Marcotte DE NOYELLE
POUR MARRAINE Mme DONJON DE SAINT-MARTIN Née DE BOISLECOMTE.

 C’est ainsi que Marie, Omérine, Désirée, tel est son nom, donnant le fa, ponctue nos angélus, nos joies et nos peines, nous invitant à la prière.

 

vitrail Sainte Marguerite d'ANTIOCHESainte Marguerite d’Antioche

Les vitraux que nous pouvons remarquer à ce jour datent de cette même époque. Certains, figuratifs, représentent dans le choeur: saint Omet, portant une maquette d’église, signe de la fondation de notre église, sainte Marguerite d’Antioche, terras­sant un dragon, signe d’une tentation vaincue ; dans la nef, saint Joseph portant un lys, symbole d’un homme juste et sage, respectueux de son épouse, Notre Dame des Victoires dont le culte est toujours florissant à Paris.

Le maître-autel actuel. de fonte et de bois, les chandeliers, candélabres, encensoir, croix de procession, baiser de paix, font partie des restaurations et dons de diverses familles de Louches au XIXE siècle.

Quelques statues ornent notre église. Pour n’en citer que quelques-unes dans le choeur: saint Antoine ermite, du XVIe siècle et saint Roch avec son chien fidèle du XVIIe siècle, sur les autels latéraux, Marie, mère de Jésus et sainte Anne, mère de la Vierge Marie ; dans la nef, Jésus flagellé.

Fière de sa tour de clocher fraîchement restaurée par une première tranche de travaux sauvons notre patrimoine l’église Saint-Omer de Louches s’élance dans sa splendeur qu’accentuent les illuminations nocturnes.
D’après:- Histoire de la paroisse et de l’église de Louches par l’abbé Defrance (curé de 1859 à 1899) revue et complétée par l’abbé lmbert (curé de 1968 à 1988)- Épigraphie du Pas-de-Calais Tome V - canton d’Ardres et d’Audruicq
Colette de Saint-Martin
Article paru dans le journal "Regard en marche d'arvril 2004"

 

LOUCHES, hier et aujourd’huiL’église de Louches, l’automne 2006
Qui ne connaît Louches ? Traversée par l’antique voie romaine de la Leulène (Thérouanne-Sangatte), Louches est une des nombreuses communes rurales de l’ardrésis située à mi-chemin entre Saint Omer et Calais. Son nom a beaucoup évolué au fil des siècles. Connue dès l’an 1084 sous le nom de Lotersa, puis au cours des siècles Lutesse, Loutessa au XII° siècle, Loucez au XIV siècle pour trouver au XV° sa forme actuelle, Louches. L’origine du nom serait latine « lutum » signifiant « lieu boueux », qualificatif bien péjoratif lorsqu’on connaît ce village si varié, beau, verdoyant où il fait bon vivre !
La topographie de Louches est accidentée, nul randonneur ne le niera ! Son point culminant étant à 165 m et le plus bas à 10 m. Etendu sur un millier d’hectares et agrémenté d’une centaine d’autres boisés, le village jouit d’un calme et d’un bien être qui attirent nombre de citadins. Louches connut ces dernières années une progression importante de population passant de 700 à 900 habitants, population rajeunie, nécessitant l’aménagement d’une quatrième classe pour accueillir les enfants à la prochaine rentrée scolaire. L’école est en regroupement pédagogique intercommunal avec Zouafques.
L’agriculture reste le trait dominant de l’économie locale avec ses douze exploitations agricoles. Quelques artisans et commerces variés sont présents, mais la majorité de la population active travaille dans les villes avoisinantes, Calais, Saint Omer, Arques, Dunkerque.
Louches est fier de son patrimoine que découvrent avec plaisir les promeneurs. Nous y retenons :
Son église dédiée à saint Omer, évêque de Thérouanne envoyé par le roi Dagobert pour évangéliser les Morins. La base du clocher décèle l’origine de l’édifice au XII° siècle, comme les fonts baptismaux du XIII°. Après dévastation des guerres, l’église fut reconstruite en 1682 dans son état actuel, les autels latéraux de style baroque en sont le témoignage. De chaque côté de l’autel principal, deux vitraux représentent saint Omer et sainte Marguerite d’Antioche enchaînant le dragon infernal. Dans le chœur, les statues de saint Roch avec son chien fidèle et saint Antoine et son petit cochon tentateur encadrent une Descente de croix, copie de Rubens.
De nombreuses chapelles anciennes édifiées au XIX° siècle, au détour des chemins, par des familles locales en hommage ou reconnaissance :
La chapelle du Rouge Camp qui abritait une statue en bois dite « Christ de pitié » placée dans l’église depuis 1982 par mesure de sécurité,
La chapelle du Rosaire, à l’entrée de Louches,
La chapelle de Notre Dame de Bon Secours, à la sortie du village vers Zouafques,
La chapelle de Leauette à Lostebarne, dédiée à Notre Dame de la Salette,
La chapelle de saint Benoît Labre au hameau du Hagemberg.
Des vestiges historiques dont la belle maison fortifiée près de l’église, datant du XV° siècle, vestige de l’ancienne baronnie de Crézecques.
La randonnée des annelles de 2006Et parcourant les treize hameaux dont les plus connus sont Berthem, Lostrat, la Table Ronde, le Hagemberg, Hondrecoutre, Lostebarne, nous pouvons admirer de belles maisons anciennes restaurées des XVII et XVIII° siècle.
De nombreuses associations contribuent à animer le village, soucieuses d’accueillir les nouveaux arrivés, de favoriser les liens et rapports entre jeunes et anciens, en adaptant les activités en fonction des âges, chasse aux œufs, contes, spectacle de marionnettes, randonnées pédestres, feux de la saint Jean, concours des maisons fleuries, lotos, belote, repas des anciens, animation de la ducasse, et tant d’autres…
Pour vivre heureux, vivons cachés, dit le proverbe, tel n’est pas celui de Louches qui se veut ouvert et accueillant. Faites en vous-même l’expérience…
Plus on voit, plus on connaît ; plus on connaît, plus on aime Louches.

Colette de Saint Martin


Article paru dans le journal "Regard en marche de septembre 2007 "

 

     

La chapelle St Louis à Guémy

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